La
méditation sur les divinités est parfois
mal comprise. Il n'est, en effet, pas évident
de comprendre comment de telles pratiques sont
un moyen
de transformation intérieure et permettent la
reconnaissance de la nature de l'esprit.
Lors d'un enseignement donné à Dhagpo
Kagyu Ling au début des années 80, Cuendune
Rinpoché transmit quelques instructions qui
permettent
de mieux comprendre ce qu'on appelle la vision
pure.
Lorsque nous nous engageons dans une action en relation avec le dharma, avec la pratique spirituelle, nous ne devons pas le faire en visant à obtenir un résultat mondain, à trouver des conditions favorables associées à une condition humaine supérieure, à une condition divine ou autre, mais avoir pour unique aspiration d'accomplir quelque chose qui soit utile pour tous les êtres considérés comme étant nos pères et nos mères. C'est ce type d'intérêt qu'il convient d'adopter.
Toutes les conditions heureuses que l'on peut expérimenter dans le monde à l'état d'être humain ou divin sont marquées par l'impermanence : tous ces bonheurs ne durent qu'un temps et cessent le moment suivant; en cessant, ils font place à la souffrance, à la frustration, à l' insatisfaction, et le cycle recommence. Par contre, l'état d'éveil, l'état de bouddha représente un état de félicité immuable et définitif, éternel et donc permanent. Et, lorsqu'on réalise cet éveil et cette félicité immuable, on a toute latitude pour accomplir le bienfait des êtres et les amener au même état, à la même libération, au même éveil.
(suite sur le site de Dhagpo Kagyu)